grand oral
Notre député répondait ce soir au "Grand jury" composé de l'espiègle Jean-Michel Apathie, de l'élégant Pierre-Luc Séguillon de LCI, et du sérieux Nicolas Beytout du Figaro.
Au menu : les grèves, le pouvoir d'achat, la carte judiciaire, l'action du président de la République, l'équilibre budgétaire, l'empilement des collectivités territoriales, et les municipales.
Explications étonnantes sur le prix du pétrole. Le baril coûterait 2 $ seulement à produire et 3 $ à transporter, tout le reste, soit 95 % du prix, serait spéculation pour l'essentiel, notamment des pays producteurs.
L'augmentation du pouvoir d'achat passe par les quelques mesures sectorielles prises par le gouvernement (paquet fiscal, prime à la cuve, hausse de l'APL, mesures pour les pêcheurs) mais viendra surtout du point de croissance supplémentaire qui sera trouvé.
La réforme de la carte judiciaire avait été annoncée dans la campagne électorale. Retarder cette réforme serait la décrédibiliser. Elle est aujourd'hui courageusement mise en oeuvre dans un souci de rationalisation et de spécialisation de juridictions actuellement trop dispersées et trop généralistes.
Dès 1958, le président de la République a toujours été le vrai leader de l'exécutif. C'est hypocrisie que de le nier. Le Président n'a dans les faits jamais été un arbitre. Il a toujours été acteur du jeu politique, rôle inhérent à la légitimité qu'il tire de son mode d'élection. Il n'y a donc rien d'anormal à ce que Nicolas Sarkozy assume pleinement ce rôle.
Rien d'anormal non plus à ce que le salaire du chef de l'Etat ne soit plus inférieur de moitié à celui d'un secrétaire d'Etat.
L'équilibre budgétaire peut être atteint en 2010. Cela impliquera des réformes de structures.
La carte territoriale pourrait en être une. L'empilement des structures et, surtout, l'enchevêtrement des compétences, est un vrai problème. Actuellement, toutes les administrations s'occupent de logement social, avec les aberrations et gabegies bureaucratiques que cela entraine. Le département pourrait-il faire les frais d'une réorganisation territoriale ? C'est imaginable puisque Jacques Attali l'imagine.
La majorité se résigne-t-elle à une défaite à Paris en mars prochain ? Non. L'inoxydable J. Tibéri étant un ancien maire de Paris, il pourrait être réinvesti dans le 5ème en dépit d'une volonté de renouvellement, à Paris et ailleurs.
Les municipales seront une bataille politique car ces scrutins locaux ont clairement une portée nationale. Une charte municipale va être élaborée, qui engagera toutes les listes soutenues par l'UMP.
En même temps, l'heure est à l'ouverture. Des discussions pourraient être engagées avec F. Bayrou à Pau, et des personnes issues de la gauche pourraient même figurer (comme à Toul) sur des listes UMP. Car "il faut rassembler tous les français de bonne volonté pour relever le pays".